Plan épargne retraite PER : ce qu’il faut vraiment connaître

Envisager une retraite sans filet, c’est accepter de s’aventurer sur une route incertaine. Depuis octobre 2019, le Plan Épargne Retraite (PER) s’impose comme une solution concrète pour constituer des revenus supplémentaires, transformables en rente viagère ou en capital au moment de raccrocher les gants. Ce dispositif, plus souple et harmonisé que ses prédécesseurs, propose aussi des bénéfices fiscaux non négligeables. Voici ce qu’il faut retenir pour comprendre le véritable potentiel du PER.

Qu’est-ce que le PER ?

Bien plus qu’une simple tirelire, le PER a modernisé la façon de se préparer à la retraite. Exit les anciens dispositifs, il se distingue en permettant d’accumuler une épargne sur la durée, destinée à compléter ses revenus une fois l’activité professionnelle terminée. Depuis octobre 2020, il remplace les anciens contrats collectifs ou individuels, en offrant des règles plus uniformes. Cet outil mérite d’être choisi avec attention, pour éviter les mauvaises surprises, prendre le temps de bien choisir son PER n’a rien d’accessoire.

Qui peut se lancer dans un PER ?

Plusieurs dispositifs existent pour s’adapter à chaque parcours professionnel ou personnel :

  • Le PER individuel (PERIN)
  • Le PER d’entreprise collectif (PERECO)
  • Le PER d’entreprise obligatoire (PERO)

Le PER individuel

Celui-ci s’adresse à presque tout le monde : salariés du privé ou du public, indépendants, demandeurs d’emploi… Nul besoin de justifier une situation spécifique. Certaines offres imposent toutefois une tranche d’âge, généralement entre 18 et 68 ans.

Le PER d’entreprise collectif

Ouvert à l’ensemble des salariés d’une entreprise, il peut imposer une courte période d’ancienneté (trois mois maximum) avant de pouvoir souscrire. Ce produit cible aussi bien les sociétés de toute taille, les dirigeants, conjoints collaborateurs, apprentis ou associés. L’adhésion est basée sur le volontariat.

Le PER obligatoire

Dans ce cas, l’entreprise rend la participation obligatoire pour tous les salariés ou certaines catégories bien définies. Nul n’échappe à cette règle d’adhésion collective. Précision utile : la loi n’impose aucun plafond sur le nombre de PER ouverts. Il est donc tout à fait possible d’en cumuler plusieurs, individuels ou d’entreprise. Toutefois, le plafond de déduction fiscale, lui, reste fixe et ne se combine pas.

Trois arguments solides pour considérer le PER

Pourquoi ce dispositif séduit-il autant ? Quelques raisons méritent d’être mises en lumière.

Consolider sa retraite

Bâtir une épargne supplémentaire s’impose comme une mesure de prudence face à la baisse de revenus qui accompagne la fin de carrière. Pour beaucoup, retraite de base et complémentaire ne suffisent plus à garantir un confort de vie. Le PER vient ici compléter l’équation.

Faire face aux imprévus majeurs

Plusieurs situations difficiles ouvrent droit à un déblocage anticipé du capital :

  • Décès du conjoint ou du partenaire de PACS
  • Surendettement
  • Droits épuisés au chômage
  • Cessation d’activité indépendante après une liquidation judiciaire

Faciliter l’achat d’une résidence principale

L’acquisition de sa résidence principale permet, sous conditions, de libérer l’épargne accumulée avant l’âge de la retraite. Un appui appréciable pour donner vie à un projet immobilier, à l’occasion d’un changement de cap ou d’une étape familiale.

Le PER ne se limite plus à un produit confidentiel réservé aux initiés ou aux audacieux de la défiscalisation. Il appartient désormais à quiconque souhaite garder le contrôle sur ses finances de demain. Ceux qui passeront à côté continueront d’avancer sans protection. Les autres retiendront qu’un seul paramètre n’a pas de filet : le temps.

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