Trouver le kit de tatouage idéal quand on débute dans le métier

Se retrouver face à une montagne de kits de tatouage, c’est le passage obligé de tout apprenti tatoueur. Impossible d’y couper : au moment de se lancer, le choix paraît sans fin, chaque kit promettant monts et merveilles. Pourtant, certains critères précis permettent de s’y retrouver et d’éviter les déceptions inutiles.

1. Miser sur des machines et alimentations fiables, sans exploser le budget

Pour commencer, mieux vaut s’orienter vers des machines à tatouer à la conception simple, bien proportionnées, et dénuées de tout risque de blocage d’aiguille. Un poids proche de 200 grammes reste idéal pour un kit de tatouage pour les tatoueurs, tandis qu’une amplitude réglable de l’aiguille entre 3 et 5 mm offre une bonne marge de manœuvre. Plus la machine est confortable, plus vous évitez la fatigue qui guette, surtout avec les modèles trop lourds. Le choix de l’alimentation ne doit pas être négligé non plus : une alimentation stable, c’est la garantie d’un tracé régulier et d’une sécurité accrue lors des premières sessions.

2. Deux machines pour débuter : une pour tracer, une pour ombrer

Dès les premiers essais, il est recommandé de s’équiper de deux machines distinctes : l’une dédiée au traçage, pour les contours et les tracés précis en noir,, l’autre pensée pour l’ombrage et le remplissage. Ces deux techniques demandent des réglages différents, au point que beaucoup de tatoueurs préfèrent avoir deux machines prêtes à l’emploi pour passer facilement de l’une à l’autre. Un conseil pratique : personnalisez chaque appareil avec un marquage ou une couleur, afin de ne jamais vous tromper en pleine séance.

3. Des machines de traçage plus rapides, des machines d’ombrage plus puissantes

Les machines conçues pour dessiner les contours tournent généralement plus vite que celles prévues pour l’ombrage. Côté composants, les modèles pour le traçage se contentent de condensateurs moins puissants, tandis que les machines d’ombrage fonctionnent mieux avec un condensateur de 47uF à 100uF. Plus ce condensateur est puissant, plus il est possible d’utiliser un nombre élevé d’aiguilles, ce qui permet d’obtenir des couleurs intenses et durables. Impossible de négliger la qualité des aiguilles et des pointes : des outils médiocres ruineront le résultat, surtout quand on prend tout juste la machine en main.

4. Sélectionner les bonnes aiguilles pour progresser

Les aiguilles ne sont pas un détail. Voici ce qui distingue les principales familles utilisées au démarrage :

  • Les aiguilles de traçage, soudées en faisceau, sont précieuses pour les détails, l’écriture et la vivacité des couleurs.
  • Les aiguilles de remplissage, souvent disposées en pentagone, facilitent l’application régulière de larges aplats colorés.
  • La plupart des tatoueurs travaillent avec cinq aiguilles, mais il n’est pas rare de trouver des configurations de trois à sept, en fonction des besoins.

Un point à garder en tête : ne jamais régler une machine pour l’ombrage comme on le ferait pour le traçage, et inversement. Chaque usage appelle ses propres réglages.

5. La doublure : préférer les aiguilles rondes de 7 à 9 pour les lignes nettes

Des aiguilles trop fines peuvent transpercer la peau et donner lieu à des traits trop épais, difficiles à colorer ensuite. L’adaptation du matériel dépend du motif à réaliser. Pour les petits dessins, une machine à faible fréquence et des aiguilles rondes d’ombrage (7 à 9) conviennent pour le remplissage. A contrario, l’utilisation d’aiguilles magnum 7 à 9 pour l’ombrage peut entraîner une coloration irrégulière, d’où l’intérêt de bien choisir selon la surface à couvrir.

6. Choisir une poignée adaptée à sa main

Les poignées autobloquantes, sans acier, sont à privilégier pour un confort d’utilisation durable. Leur format n’est pas universel : tout dépend de la morphologie de la main. En général, une pince de 22 mm trouve grâce auprès des mains plus fines, tandis que le format 25 mm séduit ceux qui recherchent une bonne prise en main. L’essentiel, c’est de sentir l’outil comme une extension naturelle de soi.

7. Prendre le temps de sélectionner une encre sûre et adaptée

Impossible de faire l’impasse sur la qualité de l’encre. Il faut se fournir auprès d’un fabricant reconnu, qui respecte les normes sanitaires les plus strictes. Les différences entre une encre premium et une version bas de gamme tiennent souvent à la composition : base aqueuse ou alcoolique, pigments issus de végétaux, métaux lourds, carbone… Rien ne doit être laissé au hasard, la sécurité de la peau en dépend directement.

Commencer le tatouage, c’est accepter de se confronter à des choix techniques précis et à une multitude de paramètres. Loin d’être un simple achat de matériel, la sélection de son kit conditionne les premiers gestes, la confiance en soi et la qualité des créations à venir. À chaque étape, le bon outil fait toute la différence, et c’est ainsi que naît la précision du trait, cette ligne qui, demain, pourra transformer une idée en œuvre gravée sur la peau.

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